L'immobilier est florissant mais les nouvelles constructions sont durement touchées

Après une enquête dans notre pays, la banque mobile allemande N26 constate que les deux tiers des Belges reportent des décisions importantes telles que la construction d'une maison en raison de la crise du virus. Le marché immobilier secondaire se porte peut-être encore bien, mais le marché de la construction primaire est en grande partie au point mort. Les résultats sont confirmés par la Confédération de la Construction.
Les chiffres de Fednot, la fédération des notaires, montrent que les ventes immobilières ont «explosé» pendant les mois d'été. Cependant ces chiffres contrastent fortement avec la construction de logements neufs. La construction neuve a été durement touchée depuis le début de la crise du coronavirus. Pas illogique, car les Belges semblent reporter d'importantes décisions financières telles que la construction d'une maison.
«Notre secteur a désormais principalement besoin de mesures rapidement mises en œuvre pour stimuler la demande. Les investissements dans les nouvelles constructions, ainsi que dans la rénovation, la démolition et la reconstruction et le logement social devraient être encouragés. Nous devons restaurer la confiance au plus vite et créer un climat plus favorable pour que les gens osent à nouveau investir », déclare Robert de Mûelenaere, directeur général de la Confédération de la Construction.
La Confédération de la Construction réclame donc une réduction temporaire de la TVA sur les constructions neuves pour une tranche de travaux de 60 000 € (avec une limitation de la surface à 190 m² pour les maisons individuelles et 100 m² pour les appartements). Une variante de cette mesure a également été introduite lors de la crise financière de 2008 et a veillé à ce que notre pays ne s'enfonce pas trop profondément dans cette crise. Pas étonnant en soi, car si la construction va, tout ira bien partout. De plus, une maison neuve répond aux exigences d'efficacité énergétique les plus strictes.
Pour stimuler ce renouveau, la Confédération de la Construction réclame à nouveau que la TVA de 6 % sur la démolition-reconstruction, qui s'applique actuellement dans 32 agglomérations, soit entendue à l'ensemble du pays.
L'organisation du secteur souhaite également que cette mesure soit étendue à l'achat de logements construits après démolition. En conséquence, les consommateurs n'opteraient de toute façon plus pour la rénovation, car la démolition et la reconstruction leur coûtent désormais trop cher en termes de TVA.
«Ces deux mesures s'imposent si les chefs de parti sont sincères lorsqu'ils déclarent vouloir contribuer à rendre le logement économe en énergie dans la prochaine politique fédérale (et aussi régionale)», conclut Robert de Mûelenaere.
https://www.bouwkroniek.be/article/vastgoed-floreert-maar-nieuwbouw-kvragen-rake-klappen.35474