Le bureau de police doit être un bâtiment accessible où les habitants se sentent bienvenus. Le bâtiment doit toutefois offrir une certaine intimité pour les situations souvent délicates dans lesquelles peuvent se trouver les visiteurs. La création d’un soubassement confère aux lieux un caractère d’invitation aux passants et attire l’attention des visiteurs. Dans le même temps, cette démarche offre toute l’intimité nécessaire vis-à-vis des passants présents dans le parc. Le soubassement permet un stationnement sur une couche et demi de construction seulement en sous-sol, ce qui représente une économie considérable. Quatre constructions sont implantées sur ce soubassement, chacune ayant sa propre fonction. Sur le côté des voies d’accès, une tour de cinq étages confère au bureau de police une visibilité et une identification depuis la gare. Le parc requiert toutefois une échelle plus petite.
C’est la raison pour laquelle le volume d’entrée se limite uniquement à deux étages de manière à baisser le seuil et à inviter le citoyen à pénétrer dans le bâtiment. Le troisième volume offre une liaison avec l’école de musique et le quatrième volume renferme la salle polyvalente qui fait fonction de tampon acoustique avec la voie ferrée.
La circulation interne est structurée par trois atriums de double hauteur, chacun ayant son propre caractère. Ils constituent les lieux de rencontre pour le corps de police, favorisent une solidarité dans l’équipe et créent des espaces de conversation informels pour le personnel. Tant les façades extérieures que les façades intérieures des quatre volumes sont constituées de briques de parement. Les ailettes en briques des façades assurent en même temps une protection contre le soleil et une confidentialité. Le bâtiment revêt ainsi un aspect sobre mais pose quand même un geste fort envers l'environnement.