Gramitherm Europe SA

Une isolation durable à base d’herbe

Celles et ceux qui construisent ou rénovent de manière durable font aujourd’hui le choix de matériaux d’isolation biosourcés. Pourtant, même dans ce cas, il existe des différences en termes d’empreinte écologique. La solution la plus respectueuse de l’environnement est actuellement proposée par Gramitherm. En effet, cette jeune entreprise wallonne produit des matériaux d’isolation à base de fibres d’herbe combinées à du jute recyclé : une première mondiale.

Selon les initiateurs Florent Timmermans et Christian Roggeman, l’herbe est la matière première la plus durable de nos contrées. « Elle pousse huit mois par an et utilise toute la surface disponible. L’herbe ne prend pas de terres agricoles, n’a pas besoin d’eau ni de pesticides, ne nécessite pas de déforestation et est disponible en grandes quantités », expliquent les chefs d’entreprise. L’idée est venue d’un chercheur suisse, mais c’est Gramitherm qui a mis au point le processus de production. La fibre d’herbe est pressée à partir d’herbe transportée sur le site d’une usine de biométhanisation. « Le jus d’herbe y est immédiatement transformé en énergie et nous utilisons la chaleur pour sécher les fibres d’herbe. La production proprement dite des panneaux isolants a lieu à Auvelais, où nous avons mis au point une ligne presque entièrement automatisée et économe en énergie. Nous mélangeons les fibres d’herbe sèches avec 20 % de jute recyclé et 10 % de polyester comme agent liant. Les panneaux sont ensuite formés par thermoformage à 160 °C. Le résultat est comparable aux panneaux de bois en termes de propriétés techniques. La valeur d’isolation contre le froid correspond à celle de la laine de verre et de la laine de roche, et en termes de déphasage, ils surpassent même les produits conventionnels. En outre, les panneaux Gramitherm se déforment moins et sont même moins chers que la plupart des panneaux en laine de roche, bien qu’ils n’atteignent pas encore l’Euroclasse E en termes de protection contre l’incendie, car la législation n’a pas encore été mise à jour. Mais cela n’arrête pas les constructeurs de complexes résidentiels et de bureaux jusqu’à sept étages, car depuis l’année dernière, nous parvenons à peine à répondre à la demande. »