LIEDTSPARK, AUDENARDE

Architectes

Abscis Architecten, Studiebureau Provoost

Localisation

Liedtspark 9700, Audenarde

Maître de l'ouvrage

Ville d'Audenarde

Date de début

2012

Le Ravelijn, dans le Liedtspark, est l’un des rares vestiges conservés d’Audenarde en tant que ville fortifiée stratégique. Les autres vestiges ont été démolis et/ou nivelés au fil du temps. À l’origine, le Ravelijn était entouré d’eau de toutes parts ; aujourd’hui, il reste peu d’éléments de cette fortification historique encore visibles.

De nombreux arbres étaient en mauvais état, des branches cassées et certains arbres morts. Dans le plan de réaménagement, on a tenté d’associer la structure du parc et les éléments historiques en un ensemble contemporain, mais sans reconstituer l’histoire. L’excavation des murailles d’origine s’est faite dans le cadre des recherches archéologiques effectuées sur place.

Le Ravelijn a été relié au Liedtspark de manière fonctionnelle par une série de sentiers piétons et cyclistes agencés en un réseau. Ceci devrait permettre aux habitants d’Audenarde de mieux apprendre à connaître le Ravelijn restauré et également d'améliorer le contrôle social. Un axe non revêtu parcourt, du nord au sud, la ligne de séparation entre le Ravelijn et le parc paysager de Liedts. L’autre axe non revêtu traverse, d’est en ouest, le terre-plein du Ravelijn.

Les fossés historiques du Ravelijn, aujourd’hui partiellement comblés, sont dégagés pour devenir des canaux d’eau, le tout renforçant l’image d’ancienne forteresse du Ravelijn et faisant de l’eau une frontière naturelle abrupte.

L’accès existant, venant du Gevaertsdreef, est remplacé par l’axe est-ouest, ce qui crée un lien, le long des fossés historiques (partiellement) dégagés, entre la Gentiel Entheunisplein et le Gevaertsdreef. Afin d’ouvrir cet accès, une nouvelle passerelle piétonne et cycliste est posée dans le prolongement du parking du quartier.

À cette passerelle est appliqué, à hauteur du talus, un mur en béton reprenant le profilé d’origine du Ravelijn.

Les sentiers (jusqu’alors pêle-mêle et non entretenus) du Ravelijn sont restructurés et jalonnés, de manière plus formelle, d’une série d’infrastructures pour s’asseoir et se reposer (caillebotis/terrasses sur l’eau). Cette refonte vise d’une part à souligner la forme triangulaire du Ravelijn et d’autre part à freiner l’érosion et la dégradation autour des arbres.

La passerelle existante, vestige des aménagements du 19e siècle, sera remplacée par une liaison perpendiculaire traversant tout le talus jusqu’au caillebotis sur l’eau.

Il y a de fortes chances qu’à l’époque de Vauban, le Ravelijn ne présentait pas de végétation. Toutefois, cette nouvelle couverture arborée qui s’est développée au fil du temps sur le Ravelijn (parc paysager du 19e siècle) fait indissociablement partie de l’histoire de cet endroit.

Ensemble, la nouvelle végétation herbeuse et la pelouse forment un tapis uni qui laisse voir les formes remarquables du sol en talus. Le terre-plein est dégagé et agencé en un espace polyvalent de rencontres et d’événements. Le mur d’enceinte souligne la forme naturelle, celle d’un amphithéâtre qui s’ouvre sur le nouvel axe de liaison vert.