La cité rue l’Olivier, construite par l’architecte Henri Jacobs en 1905 et aujourd’hui presque intacte, mêle rationalité et esthétisme. Les murs épais porteurs de façade et de refend donnent aux intérieurs des proportions quasi “romaines”. Les balcons-terrasses placés systématiquement entre des tours massives de maçonnerie confèrent un caractère presque “piranésien” à l’ensemble de la cour intérieure.
Le projet tente de répondre au défi de rendre les logements attractifs et économiques tout en respectant leur caractère patrimonial, combinant monumentalité et avant-garde, et en réduisant leur empreinte écologique. Dans cet esprit, le projet n’implante pas d’ascenseurs pour des raisons de coûts de construction et d’entretien. Cette décision est déterminante pour la disposition des logements.
Les 50 petits logements existants sont recombinés en 30 logements plus spacieux, aux normes actuelles, répartis en 9 types distincts.
Les 20 logements des 3ème et 4ème étages sont fusionnés pour former 10 duplex. Les 20 autres appartements s’organisent sur un seul niveau aux autres étages (+0, +1, +2). Enfin, deux logements accessibles aux personnes à mobilité réduite sont aménagés au rez-de-chaussée des deux immeubles à rue.
A ce même niveau, les logements existants de part et d’autre du passage central sont supprimés pour constituer des espaces communs et d’accueil pour l’entièreté du site. On y retrouve deux halls d’entrée, les boîtes aux lettres, deux locaux vélos, un local poussettes et un local poubelles. Les différentes entrées de ces locaux sont consentrées dans 2 nouveaux porches d’entrée crées en creux dans les 2 pignons du passage central.
Tous les habitants du site passent donc par le passage central. Une place semi-publique y est créée, renforçant le sentiment d’appartenance à une communauté urbaine.