Le pouvoir adjudicateur avait formulé une vision des soins privilégiant une approche à petite échelle des groupes de résidents. La plus petite unité avait été fixée par le maître d’ouvrage à huit résidents. Le bâtiment a toutefois été conçu de façon à ne pas exclure un fonctionnement à grande échelle :

- Pour simplifier l’organisation interne et rendre le bâtiment plus facile à gérer, pour le personnel de nuit par exemple ;

- En raison de la réalité économique : le secteur des soins fait face à un manque criant de personnel ;

- Les besoins en logement et en soins de divers groupes d’habitants peuvent différer et demandent tantôt une approche à grande échelle, tantôt à petite échelle.

La forme du terrain, la nécessité de travailler par phases et la proximité du patrimoine historique constituaient un défi supplémentaire. Le terrain assez limité est en effet en grande partie occupé par les bâtiments du centre de soins résidentiel. Ceux-ci sont utilisés et ne pourront être démolis qu’une fois que les résidents auront déménagé vers le nouveau bâtiment. C’est pourquoi le bâtiment sera construit en deux phases.

La colonne vertébrale du concept est un axe sud-est nord-ouest de dix mètres de large, parallèlement aux autres bâtiments du campus. Cet axe relie l’entrée principale et la zone publique aux différentes unités de vie. Les chambres et les résidences-service s’y rattachent à gauche et à droite. Les chambres sont regroupées par blocs de huit et sont ainsi reliées aux unités de vie de façon à pouvoir adapter la taille du groupe aux besoins spécifiques.

Par étage, on peut ainsi choisir de travailler par groupe de quatre fois huit, deux fois seize ou une fois trente-deux personnes. Dans le cadre de la petite échelle, différents accès sont réalisés, de sorte que chaque groupe de huit personnes puisse fonctionner comme une entité distincte (un appartement).