Situé à proximité du centre de Luxembourg Ville, le long de la rivière Alzette, Polvermillen est un ancien îlot industriel textile abandonné. Logé en fond de vallée, le site, marqué par une forte déclivité, imposait une dépollution et la préservation de quatre friches industrielles à valeur patrimoniale (quelque 30% des bâtiments présents sur le site). Rénovées à l’identique elles sont réaffectées en nouveaux espaces résidentiels ou tertiaires. Imaginé selon une approche durable, Polvermillen comptant quelque 27.000 m² a pour vocation de réhabiliter l’ancien site industriel par la création d’un nouveau quartier dans un cadre particulièrement vert, respectueux de l’âme et de l’histoire du lieu.

C’est au travers d’un Plan d’Aménagement Particulier dressé par le bureau luxembourgeois BALLINIPITT que le projet de redéveloppement a été étudié. Confié au développeur IMMOBEL, il a permis la construction d’un écoquartier majoritairement dédié au logement (260 unités). L’opération s’est appuyée sur un plan masse qui structure les espaces en répartissant les bâtiments suivant un axe longitudinal, parallèle à l’Alzette, et autour d’une place conçue comme une articulation majeure.  Afin de maintenir une diversité d’expressions architecturales en accord avec la nature du site et du quartier, le maître de l’ouvrage a sollicité deux bureaux d’architecture. ASSAR a été chargé d’une mission complète pour les aménagements extérieurs et la moitié des constructions, soit deux «entités» historiques à réaffecter et huit lots à édifier.

Pour les aménagements extérieurs, les architectes se sont basés sur des critères d’ordre spatial, social et environnemental. Une série de recherches, notamment sur la modulation des revêtements et des massifs végétalisés, a été menée afin d’établir une cohérence sur l’ensemble du site. Des éléments précis comme l’éclairage ou le mobilier urbain y sont intégrés. L’objectif était de conférer à cet intérieur d’îlot une vocation de parc urbain conforme au concept d’écoquartier ‘sans voiture’. Ce dernier impliquait des études spécifiques pour la gestion des zones naturelles et des espaces verts mais aussi celle des énergies, de l’eau et des déchets.