Début octobre 2013, les travaux d’élargissement et de rehaussement de la plage ont démarré à Ostende. Il s’agit des plus importants travaux de réensablement de ces 40 dernières années. Avec 1 650 000 m3 de sable provenant de la mer, la division de la Côte a protégé la ville contre une « super tempête » .
Le village d’Onze-Lieve-Vrouw Ter Streep, aujourd’hui Mariakerke, a été englouti par la mer en 1334 à la suite d’une violente tempête. L’ancien périmètre de la ville d’Ostende a également été englouti par les eaux. Une des tempêtes les plus violentes et les plus tristement célèbres, survenue sur notre côte la nuit de la Saint-Vincent le 22 janvier 1394. Ostende se trouvait alors sur la langue de terre Ter Streep devant la côte actuelle. La moitié de la ville a été détruite. Un nouveau quartier a dû être construit vers la terre et est devenu plus tard le coeur de la ville d’Ostende actuelle. Le reste de l’ancienne ville a été entièrement inondé dans la première moitié du 17e siècle. Grâce à la construction de nouvelles digues et à des améliorations de la digue de mer existante, la violence des eaux a pu être plus efficacement maîtrisée dès le 17e siècle. Des inondations importantes sont toutefois encore survenues au cours des siècles suivants. Ainsi, une violente tempête a encore englouti la ville en 1882. La grande marée la plus forte du 20e siècle fut celle du 1er février 1953. Des vagues dues aux tempêtes ont déferlé sur la digue de mer d’Ostende et ont inondé le centre-ville. Une masse d’eau a déferlé sur les rives du goulet du port et les quais des docks et sept habitants se sont noyés.
Au cours des années suivantes, les digues de mer ont fait l’objet de travaux importants. Des murs anti-tempête ont été construits et les murs des quais ont été rehaussés. De nouvelles jetées prolongées devaient limiter l’érosion des plages. Mais il est apparu durant la deuxième moitié du 20e siècle qu’Ostende restait menacée. La tempête du 8 janvier 1976 a causé une nouvelle inondation. L’ouragan du 25 janvier 1990 a causé de lourds dégâts à la digue de mer. Grâce à l’aménagement de la Noodstrand en 2004 devant le centre-ville, la division de la Côte a renforcé pour la première fois la protection d’Ostende contre la mer. Mais la ville n’était pas encore capable de résister à une grande marée, comme en 1953. En 2011, le Gouvernement flamand a approuvé le Masterplan Sécurité de la côte pour tout le littoral flamand. La protection d’Ostende constituait l’une des priorités de ce Plan.
Pour la protection contre les inondations, des murs anti-tempête ont été construits autour des bassins avec des quais trop bas. La 1ère phase de ces travaux est en cours d’exécution. Depuis début octobre 2013, des travaux de réensablement à grande échelle, les plus importants de ces 40 dernières années, ont été exécutés à partir des Galeries Vénitiennes jusqu’à la nouvelle jetée ouest. Plus de 1,65 million de m3 de sable ont été gagnés sur la mer et déversés sur la plage d’Ostende, tant avec un tuyau de refoulement qu’avec la méthode de la projection à partir de la drague. La Noodstrand s’est fondue dans la nouvelle Groeistrand, plus large et plus haute. Par la suite, la plage en direction de Mariakerke-Raversijde a été rehaussée et élargie. C’est ici que la division de la Côte a écrit l’histoire. Les réensablements des plages ont permis qu’Ostende ne soit plus livrée sans défense aux caprices de la mer pour la première fois de son existence et qu’elle soit protégée du côté de la mer contre les tempêtes très violentes. De plus, une partie du territoire d’Ostende, jadis détruite par la mer, a été récupérée par la nouvelle plage.
