Ce projet est la conception lauréate d’un concours organisé par la S.A. Bio-Incubator et a été organisé en deux phases. Il s’agit d’un concept compact et extrêmement modulaire qui permet de très nombreuses variations en termes de lay-out des laboratoires. Les modules virtuels présentent une superficie de 128 m² et sont répartis en trois sous-zones qui font que la configuration des lieux peut changer sans modifier la circulation interne. Il s’agit d’une caractéristique importante, car l’objectif consiste à connecter les modules les uns aux autres. Conformément aux souhaits des utilisateurs, la possibilité est offerte de relier différents modules par le biais d’un système « plug and play ». Le programme des modules peut être adapté de nombreuses façons aux besoins du moment (laboratoire, bureau, stockage, chambre froide, accueil, etc.). Le concept prévoit une modularité flexible maximale pour l’« Incubator », avec un minimum d’espace de circulation et un maximum d’espace utile (B/N = 1,338).

La flexibilité de l’installation de production d’air détermine aussi en grande partie la flexibilité du laboratoire. Cet aspect vaut d’autant plus pour les laboratoires synthétiques, vu le nombre élevé de hottes qui y sont souvent utilisées. L’équipe de conception a donc accordé une attention toute particulière au raccordement d’une installation de ventilation modulaire à la structure modulaire des unités. Chaque module est équipé d’un système d’alimentation en air et d’évacuation de l’air. Différentes installations peuvent être utilisées en fonction de la configuration du module. Si le module est uniquement utilisé comme bureau, il suffit d’installer une vanne de débit constante, motorisée ou non, sur le raccordement pour une fermeture totale. Si le module est équipé en partie comme un laboratoire et en partie comme un bureau, cette vanne de débit peut encore suffire tant que le nombre de brassages de l’air ne dépasse pas huit fois le taux de ventilation du laboratoire. À partir du moment où ce taux de ventilation est dépassé, il est possible d’envisager en concertation avec l’utilisateur de l’unité un contrôle de débit variable en fonction de l’aspiration dans le laboratoire. Si le taux de ventilation à débit constant est vingt fois trop élevé, l’utilisateur est obligé d’installer un système variable pour limiter la consommation d’air.

Pour éviter la construction d’une installation de production d’air générale trop volumineuse, l’équipe de conception a disposé les gaines d’une façon qui permet d’installer les canaux d’air conformément au dénommé « vertical ring concept ». Ce concept permet de déterminer un facteur de diversité pour les laboratoires sans l’ajout d’éventuelles capacités individuelles. Ce concept mène à une installation de traitement de l’air plus compacte, à des canaux plus petits, à des équipements généraux de plus petite taille, etc. L’équipe a déjà intégré cette méthode dans différents laboratoires.