Université de Gand - Laboratoire d’écologie aquatique, de reproduction animale et de toxicologie environnementale

Architectes

SVR-ARCHITECTS NV

Localisation

Coupure, Campus des Sciences en Bio-ingénierie, Gand

Maître de l'ouvrage

U Gent

Date de fin

2014

Concept
Le projet prévoit la consolidation de trois laboratoires répartis à différents endroits dans un nouveau laboratoire situé sur le campus des Sciences en Bio-ingénierie. Le projet est le concept lauréat d’un concours d’architecture organisé par l’Université de Gand. Le projet doit devenir l’exemple parfait d’un bâtiment caractérisé par une empreinte écologique la plus réduite possible. Pour ce faire, plusieurs conseillers et unités de recherche de l’Université de Gand ont offert leur soutien et fourni de précieux conseils.

Le projet montre un bâtiment très compact doté d’une structure rationnelle simple. Le bâtiment sert aujourd’hui de laboratoire, mais la structure et la configuration des escaliers permettent de transformer le bâtiment en une fonction d’enseignement ou immeuble de bureaux. Le concept de laboratoire est approché comme un laboratoire générique. Le concept du laboratoire générique est basé sur la mise en oeuvre de modules spatiaux virtuels uniformes avec des paramètres techniques communs qui sont orientés vers la flexibilité. Cet aspect doit permet de créer un environnement de laboratoire particulièrement clair et ordonné, aujourd’hui et dans le futur.

Vision énergétique
Selon les études de Terry Wyat, professeur à l’Université de Nottingham, qui se penche sur le changement climatique auquel est confrontée notre terre, le conditionnement des bâtiments est l’un des facteurs qui exercent l’impact le plus conséquent sur la hausse des taux de CO2 sur notre planète. Il est évident que la conception du bâtiment, son orientation et le choix des matériaux exercent un impact majeur sur le comportement énergétique du bâtiment, mais l’impact le plus élevé est directement lié à la ventilation, au chauffage et au refroidissement du bâtiment. Ces dernières années, une attention toute particulière a été accordée à la valeur d’isolation des matériaux et des bâtiments et ce, pour réduire au maximum l’énergie de chauffage. Le secteur de la construction est déjà parvenu à relever ce défi grâce aux dénommées ‘maisons passives’. Mais les bureaux et l’industrie ont encore du chemin à parcourir en la matière. La ventilation est une nécessité. Les spécialistes reconnaissent aujourd’hui enfin la nécessité d’une bonne ventilation dans les bâtiments pour la santé et le maintien de la capacité de concentration des personnes qui doivent y travailler. La ventilation est toutefois un poste particulièrement énergivore, surtout dans les laboratoires modernes où les taux de ventilation nécessaires ne font qu’augmenter.

« Il est impossible d’économiser plus d’énergie qu’en n’en consommant pas » est la première affirmation de Terry Wyat. Les systèmes de contrôle des laboratoires modernes font donc que vous ne devez plus ventiler à tout moment de la journée, mais seulement lorsque vous en avez besoin pour vos activités.

« Appliquez des systèmes de récupération de l’énergie » est la deuxième affirmation de Terry Wyat. Cette application est plus complexe pour les laboratoires. En effet, tous les systèmes de récupération de l’énergie ne sont pas adaptés à une application en laboratoire. De nombreux systèmes de récupération peuvent provoquer une contamination de l’air d’alimentation par le biais de substances comprises dans l’air d’expulsion.

Troisièmement et quatrièmement, Terry Wyat déclare que les installations doivent fonctionner et être entretenues correctement. Ce n’est que comme cinquième mesure que Terry Wyat aborde l’utilisation de sources d’énergie alternatives pour réduire les émissions de CO2 de nos bâtiments. En principe, les éléments naturels de la terre doivent renfermer suffisamment d’énergie pour couvrir le besoin en énergie de nos bâtiments. Le problème avec ces sources d’énergie alternatives est toutefois que cette énergie est généralement disponible aux moments où nous n’en avons pas besoin. L’art consiste donc à pouvoir stocker cette énergie. Nous avons franchi un pas important en la matière ces dernières années par le biais des dénommés « Phase Change Materials » (PCM). Des substances qui peuvent changer à distance, le plus souvent de l’état solide à l’état liquide et inversement. La physique des matériaux nous apprend en effet que rien ne demande autant d’énergie que de faire changer des substances d’état. Dans le monde du conditionnement des bâtiments, le principe n’a rien d’une nouveauté. Le stockage de l’eau glacée est une technique utilisée depuis longtemps. Toutefois, ces PCM permettent de déterminer soi-même la température à laquelle s’effectue ce changement d’état.

Il existe aujourd’hui différentes techniques permettant de puiser de l’énergie dans la nature. Les plus connues sont les éoliennes et les cellules photovoltaïques qui produisent de l’électricité. Les éoliennes sont plus utilisées à grande échelle, les cellules photovoltaïques sont davantage utilisées par les utilisateurs particuliers. La combinaison de cellules photovoltaïques et de PCM est la combinaison idéale. Au lieu de stocker de l’énergie électrique dans des batteries, une démarche qui demande beaucoup d’espace et des investissements élevés, nous allons directement convertir cette énergie électrique en refroidissement et stocker ce froid dans des PCM jusqu’au moment où nous en avons besoin pour une utilisation dans notre bâtiment. Les PCM vont alors servir de tampons entre les moments où nous avons besoin de cette énergie et les moments où cette énergie est disponible.

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