Banque J. van Breda & Co

Architectes

CONIX RDBM Architects

Localisation

Anvers

Maître de l'ouvrage

Bank J. van Breda & Co

Date de début

2005

Date de fin

2007

La Zuidstation a toujours été, dans la mémoire anversoise, une gare de marchandises, un lieu de commerce et de négoce. Cette énergie pour les affaires est toujours palpable dans ce vieux bâtiment. La salle des guichets constituait le cœur de toute une zone qui, au-delà des quais et voies ferrées, allait bien plus loin que ce bâtiment, une zone qui depuis les quais, était fortement enracinée dans l’arrière-pays industriel et dont le réseau ferroviaire se poursuivait jusqu’aux moindres recoins de la province, un réseau de ramifications dont ceci était l’épicentre. 

Dans ce contexte, la Banque J. Van Breda & Co offre une nouvelle vie au bâtiment, après des années d’abandon et de négligence. La banque, en tant qu’établissement financier, est un stimulateur des jeunes PME et a bien compris dans sa stratégie de marketing qu’investir, évoluer et bâtir dans des relations à long terme offre une dimension supplémentaire au développement du secteur bancaire dans le contexte actuel d’une économie axée sur l’expansion et le développement. Avec une confiance basée sur un passé durable, investir aujourd’hui pour le futur commun de demain est devenu leur marque de commerce. 

CONIX RDBM Architects suit la même stratégie de marché. Nous aussi, nous continuons à investir chaque jour de l’énergie durable dans des ouvrages qui assurent l’avenir des habitants et entreprises, sur la base de leur passé et leur développement dans le contexte social actuel. Dans un projet tel que la Banque J. Van Breda & Co, le rituel du marketing constitue donc un moteur pour pouvoir évoluer vers un concept de construction. 

Le cœur du bâtiment, la salle des guichets, reprend sa fonction d’épicentre de vitalité. « L’energy-box » des salles d’accueil où a lieu le rituel marketing des négociations professionnelles occupe, avec sa forme marquante, une partie de l’ancien espace, sans le toucher physiquement, tout comme le nouveau bloc moderne ne touche le bâtiment existant qu’au moyen de passerelles. Ainsi se crée un équilibre respectueux et captivant entre la vieille enveloppe et le noyau neuf, l’ancienne gare et la nouvelle aile. La nouvelle construction reste cependant à tout moment liée à la gare de marchandises historique, tant au niveau de la volumétrie que de l’utilisation des matériaux. En abaissant la façade arrière existante il se crée une interaction entre la construction neuve et la gare de marchandises. En outre, la corporate identity de l’entreprise est ainsi favorisée, bien qu’il s’agisse de deux bâtiments.

Le nouveau volume de construction part d’une hauteur de corniche quasi identique et les divisions horizontales nettes des étages y sont également appliquées. Par étage, un jeu contemporain de surfaces fermées et de surfaces renfoncées ouvertes est développé. Le revêtement de façade fermé est en zinc foncé patiné. Ce matériau évoque une interprétation contemporaine de la « gare » et forme un lien avec le caractère industriel. 

Cette synergie particulière entre ancien et nouveau constitue le front stage, la salle des guichets constitue à nouveau le lieu où les choses se passent. La vieille paroi de guichets restaurée y forme un rideau, qui cache le back stage des bureaux et l’auditorium. Ici, on peut recevoir les clients en toute discrétion. L’auditorium est, dans ce processus, le lieu d’analyse où les projets et idées sont convertis en stratégies concrètement applicables. L’énergie de tout ce processus a été reprise dans la conception, en fondant, avec la salle des guichets comme point de départ, les différentes couches du vieux et du nouveau bâtiment, grâce à l’usage de couleurs identifiables qui, à travers chaque couche, sont prolongées jusqu’à chaque bureau, chaque personne et chaque maillon. Ce système forme un réseau tentaculaire, qui est profondément enraciné et atteint les moindres recoins du bâtiment.

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