Le site de l’ancienne poste d’Alost était un amalgame de bâtiments industriels de la vieille « Filature du Canal ». Le masterplan « Filatures & Urban Fabric(s) : Masterplan environs de la gare d’Alost », établi par Christian Kieckens Architects, est parti d’une reconversion de ce site avec conservation du bâtiment principal de l’ancienne filature, le bâtiment Manchester, dans la Vaartstraat. Les interventions sur ce bâtiment sont limitées en adoptant, sur les plans de la programmation et de l’organisation, une approche adaptée à l’échelle du bâtiment. Les façades sont nettoyées, rejointoyées et pourvues de nouvelles menuiseries extérieures imitant le modèle d’origine. L’intérieur du bâtiment est restauré afin de se conformer aux normes actuelles, mais sans porter atteinte à l’authenticité de l’entrepôt.

Les nouveaux bâtiments administratifs sont implantés, selon des volumes en forme de bandes, en une orientation nord-sud, ce qui garantit aux bureaux une orientation est-ouest idéale. Les bâtiments sont placés perpendiculairement aux éléments d’infrastructure linéaires (Dendre, voie ferrée, voirie), ce qui en renforce la perception cinétique et donne une image dynamique de bâtiments neufs, à l’architecture contemporaine seyante, sur fond de vieux immeubles industriels.

Le bloc de bâtiments est traversé par une rue intérieure publique qui constitue un raccourci vers la gare des bus et ferroviaire. Les principaux accès aux bâtiments jalonnent cette rue intérieure.

Les bandes administratives sont subdivisibles en plus petites entités d’env. 500 m², ce qui offre une flexibilité certaine, ainsi que la possibilité de louer les surfaces administratives à plusieurs utilisateurs publics et/ou privés. Les sols rehaussés pour l’informatique et les faux-plafonds activés permettent un aménagement alternant bureaux individuels, salles de réunion, cockpits et bureaux paysagers.

Alors que le bâtiment Manchester existant se caractérise par son aspect lourd et massif, les nouvelles bandes de bureaux se distinguent, au contraire, par leur légèreté, leur transparence et leur dynamisme. Ce sont des volumes majoritairement vitrés pourvus de protections solaires en lamelles colorées qui forment une sorte de seconde façade autour de l’enveloppe du bâtiment, telles des bandes de tissus de couleur, en un clin d’œil au passé industriel de ce site, une ancienne filature. La façade côté Werfplein est la seule à pouvoir être observée de face. Les lamelles de couleur y sont plus denses, çà et là percées de grandes fenêtres donnant sur la Werfplein.