Très proche du centre du village de Bellegem, un terrain en friche en pente douce est aujourd’hui destiné à accueillir un nouveau centre de soins résidentiels comptant 96 habitations, 24 appartements sociaux et un foyer socioculturel. Le concept urbanistique part d’une insertion maximale du projet dans le quartier. Il opte pour une interaction directe avec l’école proche, pour une nouvelle voie de communication pour piétons et cyclistes et pour l’intégration d’un nouveau centre socioculturel.
Le plan urbanistique a été élaboré autour d’une place centrale qui est appelée à devenir le moteur et la plaque tournante du site de soins résidentiels. La place a un caractère public ; elle offre de l’espace aux activités qui soutiennent et activent la vie du village. Elle offre une plus-value importante non seulement aux résidents, aux visiteurs et au personnel, mais aussi aux riverains. Elle pourra devenir un lieu de rencontre pour des contacts sociaux, où pourront se retrouver toutes les composantes de la population locale. Le centre socioculturel et la cafétéria du centre de soins résidentiels bénéficieront tous deux d’un emplacement de choix et renforceront ainsi encore le caractère public du site.
Le projet vise à offrir une réponse maximale aux souhaits et aspirations des alentours immédiats. Il prévoit entre autres une cinquantaine d’emplacements de stationnement publics, qui allègeront les difficultés de stationnement dans le quartier et pourront aussi être utilisés par les riverains. La sécurité routière et un certain nombre d’aspects liés au trafic ont également fait l’objet d’une attention particulière.
Implantation durable
Un projet durable et peu énergivore commence par une implantation correcte et logique. Compte tenu de la déclivité du terrain et des gains liés à la chaleur du soleil, les bâtiments sont orientés au nord-sud et parallèles à la pente. Ce choix permet une excellente régulation et maîtrise du niveau de confort du bâtiment. C’est le centre de soins résidentiels, avec ses trois niveaux de construction, qui abrite la plus importante fraction du programme et qui couvre la plus grande superficie. Il est implanté dans la zone culminante du terrain, rejoignant ainsi l’arrière des constructions de la rue principale.
Totalement interdite à la circulation automobile, la place verte trace une route naturelle et accessible à travers le terrain. Elle suit les lignes de niveau et forme par le biais d’une construction souterraine continue les liaisons fonctionnelles entre les différents bâtiments et zones. Dans ce niveau souterrain sont prévus une cinquantaine d’emplacements de stationnement pour le personnel et les résidents. Les accès aux parkings se situent aux 2 extrémités du terrain. Les véhicules de livraison et les ambulances emprunteront également ce niveau de construction logistique, limitant ainsi l’impact infrastructurel sur l’environnement à un minimum absolu.
Architecture à dimension humaine
L’architecture a été conçue de façon à veiller à ce que le centre de soins résidentiels ne prenne pas les allures d’un énorme complexe de bâtiments dans un village à la trame résidentielle plutôt modeste. Le programme permet de répondre à cette préoccupation de différentes façons. Il n’en reste pas moins qu’un centre de soins résidentiels d’une certaine ampleur (déterminée par des motivations économiques, sociales et administratives) n’est pas comparable à l’échelle d’une habitation privée, par exemple. Le concept architectural prévoit donc divers éléments offrant la garantie d’une « dimension humaine », sans pour autant se limiter aux aspects purement mesurables (nombre de niveaux de construction, profondeur de construction, niveau de construction par rapport à la hauteur du terrain naturel…). Le centre de soins résidentiels et les appartements sociaux veulent s’intégrer à leur environnement immédiat et surtout ne pas créer l’impression d’un seul grand volume. Plusieurs concepts architecturaux ont été utilisés à cet effet. L’architecture du centre de soins résidentiels fait par exemple référence à une rue de village. L’ensemble est subdivisé en volumes de 8 chambres, ce qui dépasse évidemment le volume d’une habitation moyenne, mais offre néanmoins des possibilités de création d’une propre identité. La typologie des « maisons d’habitation » est littéralement visible sur les façades. On travaillera selon le principe de « l’habitation normalisée à petite échelle » : par petits groupes de résidents ou par sortes de « ménages », chacun avec son propre espace de vie et sa propre cuisine.
Les appartements sociaux du côté sud du terrain sont regroupés dans deux volumes plus petits, en analogie avec la typologie de l’habitat dans les environs. Ces deux volumes auront 3 niveaux de construction (et un quatrième niveau limité). Tous les appartements seront équipés pour des résidents souffrant d’un handicap et seront conçus selon le principe de « l’habitat à vie ».
De grandes ambitions sur le plan de la durabilité
Les ambitions ne sont pas des moindres sur le plan de la construction durable et peu énergivore. Le niveau E général (qui fait référence à la consommation d’énergie en fonction du concept de construction) sera inférieur à E-40. Les bâtiments seront correctement implantés, seront très compacts et bénéficieront d’une enveloppe à l’isolation exemplaire. Des techniques énergétiques durables seront appliquées en fonction de la faisabilité technique et financière.
