Deux ans et demi après le début des travaux réalisés à l’écluse Deurganckdok, cet impressionnant projet de construction prend peu à peu forme. C'est l'un des plus grands travaux d’infrastructure des dernières années en Flandre et la plus grande construction d’écluse au monde. De tels travaux d’infrastructure sont non seulement cruciaux pour le développement du port, mais par leur taille, ils frappent aussi les esprits. L’écluse présente 500 m de long et 68 m de large. Son radier se situe à -26.80 par rapport au futur niveau moyen des mers DNG +9 m, c’est-à-dire sur DNG -17,80 m.
Objectif
La construction de l’écluse Deurganckdok vise à permettre aux bateaux du port d’Anvers l’accès aux quais de la rive gauche de l’Escaut. Pour le port d’Anvers, la construction de cette écluse est une réponse à l’augmentation constante du transport maritime et lui permet de conserver et de renforcer sa position en Europe. Ainsi, la Flandre prend part activement au programme de réseau transeuropéen de transport RTE-T, « réseau de transport européen ». Le développement de ce réseau doit profiter à l’ensemble de l’Europe. Même si ce chantier est gigantesque, le port en lui-même est encore plus impressionnant. Si la Flandre souhaite continuer à renforcer son rôle logistique, il faudra investir dans l’accessibilité et le développement futur du port afin d’optimiser de manière durable les bénéfices pour l’homme, la société et l’environnement. Au niveau de l’industrie et de la logistique, le port d’Anvers se situe et doit rester dans le top mondial. Le port est par ailleurs une source importante d’emplois. Environ 60 000 hommes y travaillent chaque jour.
Description des travaux
La construction de l’écluse est basée sur un modèle de construction identique à celui de l’écluse de Berendrecht qui à son tour a servi d’exemple pour l’extension du complexe d’écluses du Canal du Panama. L’écluse Deurganckdok se singularise par ses murs de sas d’écluse en L réalisés en béton massif, par la vitesse de remplissage et de vidage et les deux portes en métal à chaque extrémité, qui sont du type « brouette ». Le mécanisme des ponts ouvrants est précis au millimètre près.
Si vous passez régulièrement à côté de ce chantier, le changement ne peut vous échapper : l’endroit qui n’était, il y a encore 2,5 années de cela, qu’une vaste plaine, prend peu à peu la forme d’une écluse. Entre-temps, les travaux de terrassement sont terminés et les constructions en béton, qui ont débuté en novembre 2012, sont déjà bien entamées. Plus de 500 000 m³ de béton ont été coulés. Cela représente chaque jour 1 700 m³ de béton coulé, soit l’équivalent de 121 trajets journaliers de camions mixeurs depuis la centrale de béton vers les différents endroits du chantier.
Durée et réception
Au printemps de l’année 2015, les travaux de béton seront terminés. Et l’écluse pourra être mise sous eau. Parallèlement à ces travaux, la construction de la tour de contrôle et de la salle de machines se déroulera jusqu’en septembre 2015. Les travaux qui doivent s’étendre jusqu’au printemps 2016 portent sur les structures en acier et l’équipement électromécanique. La fabrication des portes de l’écluse est terminée à 40 %. Les travaux de dragage du chenal d’accès, prévus en plusieurs phases, dureront une année et demie à partir de septembre 2014. Les travaux n’accusent pour l’instant aucun retard. Si tout se déroule comme prévu, le premier bateau pourra emprunter l’écluse au printemps 2016.