Le point de départ lors de la conception de la nouvelle aile de l’UZA a été le terrain spécifié avec ses propres caractéristiques (orientation, éléments environnants, sous-sol, circulation…), la superficie requise (+/- 11 000 m²) et bien entendu l’affectation visée du bâtiment.

Bien qu’une connexion avec l’hôpital existant fût un must, l’objectif consistait à créer un volume séparé du bâtiment avec sa propre identité et son propre langage formel, avec une entrée propre indépendante du bâtiment principal, un élément qui souligne son entité distincte. En outre, une connexion avec le bloc hospitalier existant est prévue à la plupart des niveaux. De cette façon, le bâtiment devient un ensemble très reconnaissable également pour les enfants, loin de « l’hôpital des grandes personnes ».
Les éléments naturels de l’environnement sont clairement mis à profit, comme les berges vertes du ruisseau du côté nord. Une vue particulièrement apaisante pour, par exemple, les patients en dialyse qui doivent rester assis ou couchés dans la même position durant une longue période de temps. La vue n’est jamais cachée par la protection solaire grâce à l’orientation. Le service Dialyse est donc aménagé au premier étage, au-dessus de la circulation du rez-de-chaussée, et donne sur de la verdure, de l’eau ou une piste cyclable.

Toutes les autres chambres de patients sont également situées sur la périphérie du bâtiment pour offrir suffisamment de lumière et une vue aux utilisateurs. Les chambres sont toutes munies de fenêtres hautes et larges pour optimiser cela. Toutes les chambres sont équipées de fenêtres ouvrantes (sécurisées et contrôlées) pour faire pénétrer de l’air frais, si souhaité. L’environnement verdoyant contribue dans une certaine mesure au processus de guérison ou de rétablissement des enfants. L’environnement s’étend même jusque dans le service de Consultation pédiatrique via le jardin de toiture qui sert aussi de zone de repos et d’attente ou, dans une mesure limitée, d’espace de jeu. 

Les chambres, les locaux les plus privés, sont conçues à la mesure des enfants (de 2 à 16 ans) et de leur monde sans tomber pour autant dans un enfantillage digne de certains parcs d’attractions. La marge d’âge est particulièrement grande et l’environnement doit pouvoir
« servir » à chaque enfant. Une certaine sobriété qui exprime l’optimisme devrait en découler. Des chambres avec une identité, suffisamment flexibles, confortables et qui rappellent l’ambiance familiale chaleureuse sans être une agréable chambre d’hôtel. Surmonter les aspects froids et cliniques pour contribuer au processus de guérison.

L’objectif consiste aussi à briser le modèle hospitalier classique pour les couloirs, transition privé-public. Pas de couloirs interminables, mais des traversées plus courtes avec des lieux de repos et des transparences inattendus. Pas une donnée stérile, mais un plan vivant avec des coins (arrondis) et des parois ou espaces en verre (transparent ou non) qui permettent à la lumière et à la couleur de pénétrer en toute sobriété dans le bâtiment et dans les chambres. La forme compacte du bâtiment (un atout dans le domaine énergétique) rend notamment cette caractéristique possible. Un service devient donc un ensemble organique, un faisceau de fonctions et d’occupations classées en fonction des nécessités propres au service spécifique. Les courtes distances ainsi que la proximité des fonctions et espaces confèrent également un sentiment de sécurité aux visiteurs, aux patients et aux membres du personnel. 

Autour du noyau, dans ce cas réellement le « centre » du bâtiment, sont situées les fonctions médico-techniques et logistiques facilement accessibles depuis les services et depuis le noyau de circulation vertical. Ainsi, les chariots de déchets et de linge, par exemple, ne doivent pas passer par la partie hospitalisation des services. Le positionnement des différents services (par étage) découle d’une étude du transport interne des patients.