La E40 entre Bertem et Sterrebeek, l'une des autoroutes les plus fréquentées de Flandre avec quelque 70 000 véhicules qui passent chaque jour, a subi un lifting approfondi en été 2017. On a travaillé 24 heures sur 24 et à cet égard, des machines américaines ont été mises en œuvre pour la première fois.

Après cinquante ans, la E40 avait besoin d’urgence d'un entretien radical. Elle a été complètement démontée : les couches d’asphalte, le béton en dessous et la fondation. Seul le sable est resté sous la route.

L’AWV a utilisé pour la première fois à cet égard des vibreuses américaines. La plaque vibrante provoque des vibrations entre 44 et 47 hertz, la fréquence de résonance du béton. Le revêtement en béton se met alors à bouger, puis il éclate.

La mise en œuvre de cette technologie est une primeur pour la Flandre. Avant cela, l’Allemagne avait également fait appel à ces machines ingénieuses. L’avantage est que cela nécessite moins de traitement ultérieur des gravats de béton ainsi libérés. La façon de procéder classique exige de recourir à plus de machines. Un lourd marteau-piqueur permet tout d’abord d’obtenir de gros blocs bruts. Il faut ensuite essayer de détacher le fer d’armature qui passe alors par une centrale de concassage pour enfin obtenir un calibre cohérent. Les machines américaines permettent d’accélérer consédérablement ce processus. Après le passage de la vibreuse, les grues peuvent emporter proprement les fils d’acier. Le résultat est plus efficace : l’acier est débarrassé de tous les restes de béton et le gravier est aussi beaucoup plus petit, si bien que la centrale de concassage obtient un meilleur rendement.

Étant donné que le gravier a une qualité homogène, il a pu être réutilisé pour la fondation. La réutilisation de matériau de qualité permet de réduire considérablement le transport depuis et vers la zone de chantier.