L’architecture de la maison de repos et de soins peut participer au projet thérapeutique dans la mesure où elle est un langage. La structure doit donc comprendre des espaces de vie communautaires, où la personne âgée peut participer, à son rythme et selon ses capacités aux diverses animations et à d’éventuelles tâches ménagères comme la préparation de repas. Suivant cette philosophie, le plan de la « Madeleine » en forme de goutte se compose des chambres des résidents, en périphérie, d’un patio lumineux et des zones de circulation aux largeurs variables, débouchant sur de nombreuses zones de convivialité (les salons, salles de repas, la kitchenette ou foyer central, etc.). Ces circulations présentent des ouvertures vers l’extérieur, concept totalement à l’opposé du couloir aveugle que l’on retrouve encore trop souvent en MRS. Un département central, conçu comme lieu de « rassemblement », constitue le pôle d’organisation et de réalisation des « soins » collectifs.

L’espace de vie, conçu en paysager autour du patio et de ses terrasses, joue le rôle de « living ». Il est ouvert, accueillant, naturellement lumineux. Il est proche des chambres mais également du coin repas et cuisine. L’îlot cuisine est ouvert sur les lieux de vie et sur une salle à manger, plus privative, facilitant ainsi les activités en petit groupe liées à la préparation de certains repas ou collations.

Le rez-de-chaussée comprend les fonctions communes telles que le restaurant, les terrasses extérieures, le salon de coiffure et l’ergothérapie. Ces différentes fonctions sont ouvertes au public et aux personnes profitant du centre de jour, le but étant de créer une réelle interaction entre la maison de repos et le quartier dans lequel elle s’implante. Le niveau sous-sol, ouvert directement sur le parc en partie arrière, accueille entre autres le centre de jour. Son contact de plain-pied avec le parc permet un accès indépendant de la MRS au centre de jour.